Et si on faisait un tour dans les montagnes au cours des années 1990? Là aussi, ça change un peu des thèmes très courants en collection.
Bref dans ce domaine, peu de documentations... Donc vous me pardonnerez si je reste "un peu vague" dans les dénominations. L'objectif étant avant tout de défricher le thème et donner des idées de mannequin/tenue.
Chasseur alpin au 7 bCA - début 1990'

Le 7ème bataillon de Chasseurs Alpins est l'un des bataillons historiques de l'armée française. Créer dans les années 1840 en tant que bataillon de chasseurs à pieds, ce n'est qu'à partir de 1888 qu'il se spécialise dans le combat de montagne.
Présent sur tous les fronts au cours des conflits auxquels la France a pris part, nous reconstituons aujourd'hui la tenue d'un soldat en manœuvre au début des années 1990.
Pour ceux qui souhaitent plus d'informations sur le "7", je vous renvoie vers la fiche Wikipédia .
la tenue

Ci-dessous, présentée par Bobby, l'une des tenues régulièrement observée sur les photos des sorties montagne du "7". Elle se compose comme suit:
- casquette grand froid modèle 1968 dont les rabats couvrent les oreilles
- tour de cou en laine
- parka du modèle alpin
- gants
- pantalon en laine du modèle alpin
- chaussettes blanches montantes
- chaussures des troupe alpines
- guêtres F1
- l'ensemble par-dessus blanc: surveste, surpantalon et bonnet
Pour être complet, vous pouvez rajouter les effets suivants:
- caleçon long
- chemise F1
- pull type Commando

Du côté de l'équipement:
- ceinturon, brelage, cartouchières, pochette UC du type FAMAS
- sac de transport modèle 1963 du masque à gaz
- sac F1 Montagne ou sac à dos d'achat personnel comme ici
- raquettes réglementaires
- bâtons de marche
gros plan sur le sac F1 montagne

De taille et de conception similaire au modèle TTA, le sac F1 montagne s'en différencie par l'ajout de sangles de fixations et de plaques de renforts pour l'emport de matériel spécifique à la montagne, tels que piolet, skis, crampons et raquettes à neige.
Photos: Lajaille sur le forum Passion militaria
Baptiste Guyenot et Gaston Ladalle
Les photos du 7 BCA ont été trouvées sur la page Facebook du 7 BCA et sur le site copains d'avant.
Consultez ici l'agenda des reconstitutions historiques.
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Bonnet Christian (mercredi, 24 avril 2024 18:13)
Bonjour
Article très intéressant sur un bataillon qui m'est cher.
Je rajoute quelques remarques complémentaires sur la tenue illustrée par le chasseur accroupi dans la neige.
- La casquette Mle 1968 communément appelée casquette fourrée est une avancée confortable et chaude par rapport à l'ancien tour de cou porté en bonnet. Un inconvénient: les 2 rabats se ferment sous le menton par un velcro mais ne protègent pas le bas du visage comme le passe-montagne qui lui succèdera.
- L'anorak Mle 1972 (parka mle alpin dans l'article) remplace les anciens "anorack réversible" et "anorack général" qui s'enfilaient par la tête. C'est un bon article avec 2 poches de poitrine, 2 à la taille et une capuche. Les manches se ferment par une patte velcro. L'ouverture est complète avec une fermeture éclair protégée par un rabat fermant par velcro.
- Le personnage sur la photo porte des guêtres du fabricant "Millet". C'est le modèle du commerce en gris qui est fourni par l' intendance (puis commissariat). Sous la pointe avant de la partie basse un crochet vient se prendre sur le lacet de la chaussure. Sur le bord inférieur un lacet coulissant dans des œillets passe sous la chaussure assurant une relative étanchéité à la neige. Sur le modèle en photo le haut de la guêtre peut se serrer sous le genou par un lacet. Sur les versions postérieures le lacet sera remplacé par un câble métallique genre frein de vélo et le haut de la guêtre fermera par une bande élastique ( cf celles du mannequin).
- A l'époque de la photo, la chaussure de montagne est "la SM 64" qui a fait suite à la "SM 50". Son nom officiel est "Brodequin ski-montagne Mle 1964". C'est une chaussure en cuir très lourde, qui se veut mixte été-hiver donc assez moyenne en toutes saisons, particulièrement l'hiver.
- Les gants du chasseur en photo sont des gants personnels. En dotation il est équipé d'une paire de moufles fourrées (voir le mannequin) très chaude, utile quand on est statique et d'une paire de gants en laine bleue.
Cordialement
Gaston Ladalle (jeudi, 25 avril 2024 10:29)
Bonjour Christian,
Un grand Merci pour votre contribution qui compense parfaitement mon manque de doc et donc de précision sur les modèles d'équipement!
Au plaisir!
Gaston
Bonnet Christian (lundi, 29 avril 2024 18:53)
En complément du complément...
Le pantalon du modèle alpin est un knicker; pantalon de montagne s'arrêtant sous le genou d'où les chaussettes blanches montantes et les guêtres. Ce type de vêtement a été LE pantalon de montagne aussi bien pour les militaires que pour les civils de l'après guerre jusqu'au début des années 90 pour les premiers.
Certains exemplaires ont été recoupés par les maitres tailleurs dans les anciens pantalons skieurs en gros drap kaki. Solide et chaud l'hiver mais trop chaud l'été.
Un modèle spécifique a été mis en service vers 1980 avec une coupe plus près du corps dans un tissus plus léger. Une patte avec velcro permettait d'ajuster le bas du vêtement au tour de mollet en remplacement des bandes élastiques antérieures.
Les chaussettes blanches montantes dites communément "bas blancs" sont confortables et chaudes. De mémoire les tailles allaient de 2 en 2 pointures: 38-39, 40-41, 42-43, etc..Un fil de couleur sur le dessus des orteils servait à repérer les tailles: rouge pour 40, violet pour 42, etc.
Pour terminer une remarque sur le sac à dos Mle F1 (celui au 1er plan avec des chasseurs en tenue de sport). Outre ce qui est dit dans l'article, ce qui le différencie du Mle TTA est l'extension qui permet d'en augmenter le volume. Une pièce toile haute de 30 cm environ est cousue sur le rebord haut du sac. En position normale elle est rabattue dans le sac et dépliée au besoin. Il y avait donc à demeure 2 systèmes de fermetures du sac par un gros lacet coulissant dans des oeillets; un pour le sac en position normale et un au bord de la rallonge. De plus la poche supérieure pouvait se déclipser et se repositionner sur 2 grosses pressions et couvrir le sac en version rallongée.
Pour info: il est étonnant de voir la cordelette rouge fixée sur le côté du sac. Il s'agit d'une cordelette à avalanche, vieux système de sauvetage, remplacé dans les Troupes Alpines dès 1976 par un DVA (Détecteur de Victime d'Avalanche). Les tiges métalliques verticales sont les éléments d'une sonde à avalanche.
Cordialement
Xavier (lundi, 31 mars 2025 13:42)
Bonjour,
Merci Gaston Ladalle pour cette page sur l'équipement des Chasseurs (Alpins) dans les années 90.
Je rajouterai un complement que j'espère aussi complet que celui de Christian Bonnet.
Comme dans la majorité des bataillons/regiments de l'armée de terre les BCA avaient une tripotée de tenues : de defile, de travail, de combat, de quartier, de chalet, des punis, etc. Toutes étaient une variation de l'autre sauf, bien sur, la tenue Solferino reservee pour les grandes occasions divisionnaires et bataillonnaires : Sidi Brahim, la St. Bernard de Menthon et la fete nationale. La tenue de combat blanche (au BCA appellee draps blancs) était réservée aux éclaireurs de la Section de Renseignements lors des defiles. C'était bien sur une version nickel chrome jamais portée sur le terrain, donc toujours plus blanche que blanche. Celle portée par tous les chasseurs sur le terrain comportait toute les variations de blancs, gris et au jaune en passant par le marron et la couleur ambrée de la sève des sapins !
Les annes 90 sont très interessantes car c'est le moment ou les articles d'uniforme étaient multiples car c'était la période de transition vers un uniforme plus efficace (introduction du micro-pore) et, bien sur, du camouflage centre Europe.
- la Tarte : le couvre chef des chasseurs. Avec le pipolaki (voir plus bas) c'est ce que le chasseur porte le plus souvent. Elle le suit telle son ombre. Seuls les punis ne la porte pas. Meme en manoeuvre, au repos, elle est portée.
- le pull bleu marine type wooly bully de nos voisins britanniques (aussi appelle pull commando) : le meilleur ami du chasseur et le grand incontournable. Epaulettes sur patch aux épaules, au coudes, col en V ou ras du cou, melange laine et acrylique ou des fois pur laine, Il était accommode a toutes les sauces : tenue de travail, de quartier, de montagne, de chalet. En gros surement l article le plus utilise du paquetage d'hiver avec la paire de rangers et de Koflach.
- le Soulier de montagne - brodequin ski-montagne (la SM) : pour l été seulement. Des les premieres neiges les chaussures a coque plastique la K2 ou la Koflach (modele Para) la remplaçait. Comme Christian le mentionne, ces dernières éliminaient le manque de precision sur les fixations de ski a l'époque de marque diverses : Silvretta (comme l'armée Suisse), Tyrolia et Emery (qui a l'époque fabriquait aussi les meilleures fixations de snowboard...). Les skis sont des Dynastar.
- l'anorak 72 : des le deuxième semestre 1993 les stocks de cet article sont renvoyés au 27eme RCS de Varces pour la reforme. Bizarrement, au bataillon (13) il n y a pas eu de remplacement en masse immédiat. Les sections se procuraient soit :
1. le K-Way fourre : fermeture éclaire totale, deux poches extérieures, une intérieure, capuche, lacet de serrage a la taille, non respirant mais très chaud - ideal en igloo, en stationnaire, pour les premiers 300m de grimpette, en transport motorise. Se rouler relativement "petit" pour l époque
2. la parka micropore : couple plus ample que le precedent (1) MAIS avec une pelure intérieure amovible, ce qui enflait remplaçait l'anorak 72. Néanmoins, son poids et l'espace occupe une fois pliée/roulee dans le sac en faisait un enfer pour le chasseur. Elle est bien plus efficace que la parka precedente plus longue et peu pratique en montagne.
3. La précédente (2) sera remplacée par la combinaison : veste gore-tex + polaire. Néanmoins, le problème d'espace sera toujours le meme. La polaire prenait un place astronomique. La veste était plutôt pas mal avec un cou haut, une coupe ample pouvant accommoder le brelage en dessous et les compléments de rations (un avantage des BCA - barres chocolatées, bonbons, nougats, boissons lyophilisées avec vitamines et hydrolyses, pates de fruits, etc.) dans les poches. Le truc énervant : les lacets de serrages au cou et a la taille qui se baladaient de partout car très (trop) longs ! Poche de poitrine géniale car, enfin, on pouvait y mettre une carte sans la plier des milliards de fois !!!.... et FINALEMENT, elle était aussi vraiment impermeable a 100%...
Xavier (lundi, 31 mars 2025)
Suite :
- les gants : comme mentionné une paire en laine bleue et une paire de moufle fourree ET avec index supplémentaire pour le tir. De plus, elle montaient a mi bras garantissant une bonne garde contre la neige.
- le passe montagne : Il remplace bien avant 93 (plus de stock au bataillon) la casquette fourree comme Christian la écrit. l'autre meilleur ami du chasseur. De marque française Pipolaki il faisait office de cagoule et de casquette chaude (une fois le cou remonte). Un melange de laine et d'acrylique il est traite anti-mite permanent et bizarrement vient avec une couleur kaki dans un ton qui est le camouflage ideal en toute altitude au point ou, en manoeuvre de combat et en altitude, on ne porte plus le casque avec salade mais le "Pipolaki". Je me demande si cela avait été volontaire ou juste un coup de chance faramineux de l'Intendance. De plus il accommode parfaitement le casque d'alpinisme blanc (voireci dessous)).
- Equipement montagne : Millet, Simond, Petzl, Charlet-Moser pour tout ce qui est "hardware" : mousquetons, piolets, crampons, descendeurs, broches, casque d'alpinisme, etc. et autres équipements tels que baudriers, guetres, lampes frontales, cordes, batons de ski télescopiques, etc.
- la pelle a neige : courte et en alu. Le manche en bois se dissocie facilement de la partie alu. Certaines arrivent en surplus, rarement.
- le sac a dos : modele F1 montagne tel que décrit et illustre sur la page et dans les commentaires. Neanmoins, il faut noter que le sac a dos MILLET illustre sur l'avant dernière photo du mannequin est arrive, au moins au 13 - Quartier Roc Noir -, en hiver 1993 et distribué a la SR comme test jusqu'en 1994. Il est notamment un peu plus impermeable, a un dos réglable, un volume plus modulaire (compression) et une partition inférieure indépendante. En gros une bonne avancée sur le F1 qui, néanmoins, restera un favori ferme meme après l introduction du MILLET. Le F1 a moins de sangle qui se trimballent, n'a pas de fast-clips en plastique qui casse et, surtout, de fermeture eclair qui risque de foirer laissant un sac a dos "en deux".
Comme l'a ecrit Christian la patellette supérieure du F1 est en fait plastifiée au revers. Cela est la continuation des anciens cas a dos (Millet aussi) en toile dont la couverture supérieure était traditionellement cirée afin de la rendre impermeable et de protéger (un peu) le sac en dessous (d ou l un des surnoms de alpins : les vitriers). Au 13, des la premiere sortie des classes tout le monde retournait la patelette et la laissait ainsi été comme hiver.
- le sac de couchage : en general le nouveau venu de forme trapezoidal avec ouverture ventral faisait très bien l'affaire en igloo, en chalet et n'importe ou ailleurs. Con inconvénient : volumineux. Il était souvent remplace par un "perso" par ceux qui pouvait se le permettre.
- la tenue JO : Conçue pour habiller le personnel des Alpins qui seront au différentes ceremonies des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville. Entierment bleue marine. Superbe veste et salopette. Elle devient la tenue de garde d'hiver (la veste au moins) des sentinelles de l'EMHM et de montagne de la compagnie des sports. J ai vu certains officiers supérieurs (commandant au dessus) utiliser la veste lors de sorties officielles l hiver, très rarement. Elle avait bien plus de gueule que les manteaux, c'est sur.
- les effets personnels : En général, au 13, l'encadrement était très tolerant de ce que les appeles et engages pouvaient remplacer par des effets personnels a partir du moment ou la couleurs, ton et aspects étaient similaires a l'article TTA. En gros un duvet marron n était pas un problème mais des gants jaune et rose fuchsia degre7 pas vraiment. Meme le sac a dos type Berghaus type Saracen ou Vulcan voire meme le Lowe Alpine type Vector faisaient l'affaire sans déranger personne. D un autre cote, un T-shirt ou polo manches longues graphique Oxbow ou Quicksilver pour dormir au chalet ou en igloo ne faisait tiquer personne.
Des la mi-1994 le camo centre Europe arrive au bataillon (13) qui fournit du personnel pour la FORPRONU et qui en sera entierment dote. Bien que ce n est pas la première fois que du camouflage centre Europe arrive, c'est lors de cette période que ce camouflage fait apparition au bataillon lui meme. Cela commence avec la parka/polaire puis avec les equipements d'hiver (salopette/bib) et ensuite l'habillement general. Au bataillon tout le monde trouve ce camouflage "mytho" et ne remporte guère de votes de confidence.... de toute façon on garde "nos" knickers, nos pipolaki, notre cher pull bleu marine et notre tarte donc...
Xavier (mardi, 01 avril 2025 19:42)
Suite
Re : le sac F1 montagne. Comme le F1 "normal" ia une cheminee afin de ralonger son volume. Neanmoins, en plus des renforst comme mentionne ci dessus il a aussi deux sangles de chaque cote afin d y attache les skis de rando (comme illustre).
Aussi :
- Lunettes glacier : CEBE ou Bolle avec cache amovibles. Montures noires avec crochet courbe pour les oreilles et lacet de suspension.
Gaston Ladalle (jeudi, 03 avril 2025 22:03)
Bonjour Xavier,
Un grand merci à vous pour ces incroyables informations. Voila un sujet parfaitement complété!
Gaston Ladalle
Xavier (samedi, 19 avril 2025 16:04)
Bonjour Gaston,
Je vous en prie. C est avec plaisir que je me souviens de cette période.
J en profite d ailleurs pour rajouter ces points :
- Sac à dos : Lafuma a aussi fourni les bataillons tout comme le civil. Vous l illustrez fort bien dans votre rubrique.
- lunettes de soleil : à côté de la version glacier nous était aussi fourni une paire dite de sortie, de vallée ou plus communément, à vache. Une paire portée lorsque l intensité lumineuse et la réflection n allait pas être grande type sortie de basse altitude mais aussi lors d OPEX : Guyane, Centraf’, Liban, etc. Les chauffeurs de véhicule s en servent beaucoup. Elles sont déclinées en deux formes : aviateur et type wayfarer. Les deux ont des montures noires et viennent en trois tailles 1, 2 et 3, du plus petit au plus grand. Elles sont de même marque que les “glacier” : Cebe et Bolle. Certaines sont “anonymes” et non marquées.
Les plus chanceux (ou les plus économes) crânent en Vuarnet glacier, le summum de la lunette de sports alpins d alors.
- Peaux de phoque : comme certaines des fixations, ce sont des Emery. Une autre marque dont j ai perdu le nom est aussi en utilisation. Attention, elles ont la particularité d être compatibles seulement avec les skis Dynastar blancs, marqués “armée” en bleu foncé et d une longue ligne sur leur longueur de la même couleur. Ils ont effectivement un système de verrouillage partiel des peaux grâce à un bouton poussoir devant (et ?) derrière les fixations en plus du crochet en queue de ski et la boucle rectangulaire en spatule.
- le matelas mousse appelé KARIMAT (pour the Karimor mat). Matelas mousse compressée de couleur kaki. Des fois de marque Karimor, des fois d autres marques. Il était roulé à l intérieur du sac F1 et tenu en place par le rabat de la cheminée. Ainsi le sac gardait une forme presque parfaitement cylindrique… comme dans la photo de groupe no. 10 ci dessus - celui avec la cordelette rouge-).
Les tenues :
- de quartier: tarte, treillis F1, T-shirt (printemps été), chemise F1 (au dessus du T-shirt en Automne et hiver), rangers
- de quartier, visite d autorités, officielle ou non, et/ou prises d armes: treillis F2 puis, comme au dessus
OU
- tenue Solférino : tarte, chemise bleu, plastron jonquille, knickers bleu passepoil jonquille, bas blancs, SM. En hiver une veste type “spencer” bleu foncée se porte au dessus de la chemise.
- des punis : tenue de quartier SANS la tarte. La casquette de travail la remplace
- de chalet : tarte, t shirt, chemise F1, pull bleu marine (avec fourreau de grade), knickers, bas blancs, pataugas (kaki)
- de montagne : tarte (dans le sac), pipolaki (porte au choix si la température le demande), t shirt, chemise F1, drap blancs, knickers, bas blancs, SM ou Koflach ou K2. Lors de sorties qui demandaient un passage sur glacier ou en névé, les Koflach et K2 étaient portées garantissant une meilleure prise sur les crampons.
La veste F1 est toujours dans le sac ainsi qu un t-shirt de rechange afin d être au sec lors des repos et des arrêts “repas”. Au bivouac en refuge type CAF : tenue chalet MAIS avec soit chaussures de montagne (parties de service type local à skis et à chaussures, et à matériel, salle commune type hors sac) soit pied nus (seulement bas blancs) dans les dortoirs, couloirs et salle à manger maintenus. Il n était pas rare de voir certains personnel en charentaises, et autre “claquettes” chose normale en refuge. Dans tous les autres cas nous gardions les chaussures aux pieds.
- d exercice alpin : survêtement bleu (les deux versions étaient en cours et acceptables : la première avec une couleur très “rétro”, celle vue dans les photos ci dessus, le deuxième coupée plus au goût du jour type “challenger adidas” ) accompagné de n importe quel autre effet comme inscrit au tableau de la semaine et/ou donner aux ordres lors du rassemblement. Cela donnait des résultats assez rigolos.
- d exercice : tarte et pipolaki, treillis F1, brelage, rangers. Lors de Gentiane et Chamois, l équipement était “aux ordres”. Cela voulait dire : perception des equipments au magasin montagne et transmissions, à l armurerie + barda F1 avec échanges perso (sac de couchage, lunettes glacier, etc.).
Lors de séjour à l EMHM, il existait une tenue dite “de mess” lors des astreintes et TIG au mess des officiers et sous officiers, ainsi qu’ au foyer (engagés et appelés) : tarte, chemise/chemisette bleue, pantalon bleu passepoil jonquille, chaussures de cuir noir. Hommes du rang : col ouvert, sous officiers : cravate noire.
Je pense avoir fait le tour, plus ou moins. Si des anciens passent par là je les encourage à rectifier mes erreurs et/ou oublis.
Pour finir, j essaierai de trouver quelques photos afin d illustrer mes propos.
Xavier (dimanche, 20 avril 2025 18:50)
Bonjour,
Je suis de retour à propos des skis et du F1 montagne :
Les skis :
Les skis sont des Dynastar, comme je l ai écrit et décrit plus haut. Ils sont à 178/180cm.. et montes soit Emery soit Silvretta, les deux en dotation simultanée.
On considérait les Emery supérieur au Sivretta à cause des fixation qui donnaient une impression plus solide. Néanmoins, les Emery avait une faiblesse : le système descente/montée de blocage de talon qui reposait sur un système spartiate de glissement d une barre métallique en U actionnée par un levier. Lors des bivouacs certain oubliaient d actionner le levier et laissaient donc la talonnière libre. Cela résultait en une chose : le gel de la neige accumulée dans les deux passage de glissière lors de la montée. Le matin donc, impossible d actionner le levier puisque le gel empêchait le passage de la barre en U dans la talonnière. .. cela dans le cas d une descente de grand matin. Dans le cas d une montée la glace avait tout le temps de fondre ou de se fendre et tomber sous les chocs repete de la talonnière sur la butée basse ou haute.
Les Silvretta ne présentait pas ce problème, la position marche/descente étant activée par un taquet manuel OU par un système très rapide et efficace sous la forme de la dépression d un bouton métallique avec un bâton de ski. Elles avaient néanmoins une butée frontale sous la forme simple d une barre métallique ce qui ne donnait guère confiance au skieurs un peu plus aguerris au contraire des Emery qui avait une butée plus traditionnelle : une version plus courte des Salomon et des Tyrolia., un peu comme celle vu sur certaines Marker. Il faut noter que les Silvretta sont un mix plastique/métal a l opposé de la Emery en métal seulement si mes souvenirs sont bons.
Finalement, les leash de sécurité sur Silvretta et Emery comportaient tous, des deux cotés, un petit outil qui permettait d opérer toutes les vis des fixations. Un chasseur pouvait ainsi régler ses skis comme bon lui semblait sans même un tournevis. Les butées éteint fixes, les talonnières “circulent” sur une glissière métallique. La tension du ressort talon est réglée par un vis abrite à l intérieur de la fixation talon.
Le ski est marqué en son centre par une flèche comme sur les skis civils afin de ce tirer la chaussure au mieux. Ensuite viennent des numéros, sûrement l année puis la référence de série.
Les skis sont maintenus par la CCS du bataillon qui a ses propres magasiniers skiman/skimen. Ils passent tous en revue en fin de saison (carres, semelles, fixations, système d attache de peaux) ou lorsqu’une section ou compagnie en fait la demande durant la saison.
Le F1 alpin/troupes de montagne :
Il est fortement possible que c est une amélioration du Millet Sherpa (le choix de Bonatti et Messmer, comme l étiquette l indiquait alors). La patelette est identique bien que, sur le Millet, les sangles ne coulissent pas, et n avaient pas lieu de coulisser puisque le Sherpa n avait pas de cheminée d extension, le fond est imperméabilise/“plastifie” et le système de cadre triangulaire du dos est plus ou moins amélioré par des boudins rembourrés sur le F1, la poche frontale du Sherpa est transformé en une poche de sangles “à Velcro” et de petits matériels secondaires ou en cas. Les poches de côté disparaissent.
D ailleurs il fait aussi noter que le F1 porte en travers de l autre illustre dur l avant dernière photo est marrante : 1. On aperçoit la pelle à neige (non démantelée) glissée sur les sangles à skis et 2. Son propriétaire n a pas juger bon de croiser les sangles de la patelette ce qui résulte à une compression inégale du contenu.
En espérant que mes posts successifs n embourbent pas le sujet.
Bonne journée.
P. S : auriez vous un numéro où je pourrais vous envoyé des photos des matériels décrits ci dessus
Gaston Ladalle (dimanche, 20 avril 2025 22:03)
Bonjour Xavier
vraiment merci pour tous ces détails, véritable mine d'or pour les passionnés. Voila mon mail, n'hésitez pas: contact@reconstit.fr
Gaston
Xavier (lundi, 21 avril 2025 11:31)
Bonjour Gaston,
Je vous les envoie des que je les compile et les édite un peu.
Une autre note sur les peaux de phoque:
Ce sont des Emery, Trima 200. Synthétique noir. Le revers blanc cassé est tamponné de la marque EMERY S. A entre deux lignes épaisses, en dessous est tamponnée l année de fabrication (le tampon est un peu différent, peut être celui de l intendance lors de la réception du matériel).
Elles possèdent : une boucle spatule rectangulaire avec système de tension par sangle, deux système de fixation par encoche en milieu de ski (devant ET derrière la fixation chaussure, et un crochet bout de ski qui vient se glisser dans un petit système de fixation très simple : un “pont” rectangulaire métallique vissé sur le ski.
A propos des tampons et autres marquages de l intendance il faut noter que dans le cas des cordes d alpinisme, les marquages sont les mêmes que dans le civil : code couleur. Les fourriers compagnies sont en charge des vérifications et remplacements. Les magasiniers au niveau bataillon ne font que la vérification à l arrivée et à la reforme bien qu ils aient une mercuriale des cordes “en compagnie”, leur marquage d arrivée et un registre des codes couleurs.
Bonne journée.
Xavier (lundi, 21 avril 2025 11:32)
Correction : EMERY Trima 2000 (et non 200).